La célèbre danseuse, Josephine Baker, se rendait régulièrement au royaume. De son amour pour Marrakech, à sa lutte pour la victoire des Alliés, la reine du music-hall portait le Maroc dans son cœur.
Marrakech, la perle du sud, le carrefour de l’Afrique noire, ses palmiers de légende, ses vieux remparts et leurs portes cloutées, son Aguedal, ses bassins d’eau claire, ses tombeaux des grands chefs, ses mosquées. Tous les nomades, paraît-il, en rêvent depuis des siècles, au fond du désert ». C’est par ses mots que Joséphine Baker raconte, dans ses mémoires, tout l’amour qu’elle porte pour la cité impériale. Née en 1906 à Saint-Louis, cette métisse américaine devient, 20 ans plus tard, une véritable star Outre-Atlantique. Célèbre par son provocateur et envoutant déhanchement, Joséphine Baker enflammera des années durant les plus grands cabarets parisiens, avant d’entamer un tour du monde qui la mènera notamment au Maroc. Là, elle tombe sous le charme du pays de l’Extrême Couchant, où elle tisse des amitiés sincères avec des notabilités du pays. Quand la France capitule en 1940, la diva entame une carrière d’agent de contre-espionnage pour le compte de la France libre de Charles de Gaulle. Ce qui l’amènera une nouvelle fois au Maroc. Josephine Baker est sans aucun doute la première femme de couleur à devenir une star mondiale. D’origine afro-américaine et amérindienne, Baker, de son vrai nom Freda Josephine Mcdonald, rejoint dès l’âge de 14 ans une troupe itinérante dans son Missouri natal. Mais, c’est à l’âge de 19 ans, lorsqu’elle embarque pour Paris, que sa carrière prend une nouvelle dimension. Dès lors, elle se produit dans le spectacle «Revue nègre » au Théâtre des Champs-Elysées, et devient vite très populaire auprès du public français. Véritable symbole des « années folles », Josephine Baker bouscule les tabous et n’hésite pas à se produire seins nus.
Par Reda Mouhsine
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