27 août 1952. La Cour de La Haye prononce son verdict dans un conflit opposant Français et Américains installés au Maroc. Le pouvoir du Protectorat s’en voit implicitement réduit…
Sait-on aujourd’hui que les États-Unis d’Amérique ont contribué, en partie et à leur insu sûrement, à faciliter l’indépendance du Maroc ? La question peut paraître incongrue, voire exagérée. Mais, elle mérite d’être posée. De 1950 à 1952, loin du Maroc, loin des regards, une bataille judiciaire feutrée a opposé Français et Américains à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye. Il ne s’agissait pas d’une querelle juridique au sujet du droit des Marocains à l’indépendance. C’était plutôt une affaire liée au droit des ressortissants américains de l’Empire chérifien à commercer librement, sans les entraves imposées par les dahirs et les arrêtés résidentiels successifs depuis l’installation de la France au Maroc. Une affaire purement économique donc, ou plutôt commerciale, qui débouchera sur une victoire américaine et influera indirectement sur le cours de l’histoire en ouvrant la voie à l’indépendance du Maroc.
Par Adnane Sebti
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