Le tourisme au Maroc, pays réputé fermé, est né par la volonté de ses deux «protecteurs», français et espagnol. Histoire des débuts chaotiques de cette nouvelle activité économique, aujourd’hui l’une des principales sources de devises pour le royaume.
Sitôt occupé par la France et avant qu’il ne soit complètement « pacifié », la Résidence générale de France au Maroc, avec le général Hubert Lyautey comme premier proconsul, commence par faire un inventaire des lieux de cet empire brinquebalant soumis à un double protectorat. Puis, constatant que le climat est agréable toute l’année et que le Maroc possède des atouts naturels et un riche patrimoine historique, elle décide d’y introduire un phénomène nouveau : le tourisme. L’idée première de Lyautey, telle que rapportée par l’ouvrage de référence de Jean Stafford, Charles Etienne Bélanger et Bruno Sarrasin, «Développement et tourisme au Maroc», publié par L’Harmattan en 1996, était d’«offrir un endroit de repos pour les Français et les touristes fortunés», les investissements étant « orientés vers la construction d’hôtels de luxe afin de mieux répondre aux exigences des voyageurs ».
Il faut dire qu’avant le Protectorat, si on exclut les virées de quelques étrangers, scientifiques ou aventuriers, il n’y avait point de tourisme de loisir au Maroc.
Par Adnan Sebti
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