Des dizaines de fois, les Marocains ont assisté, devant leur télévision, à la même scène. Tout au long de son règne, Hassan II a sillonné le royaume, ciseaux en main, pour inaugurer les fameux barrages qui sont censés protéger le Maroc d’une catastrophe majeure. Le défunt monarque s’est ainsi érigé comme le père de la politique des barrages dans le royaume. Mais avant lui, les Français avaient tout aussi bien compris la nécessité d’une telle entreprise dans un pays soumis depuis longtemps au stress hydrique. Avec l’arrivée du Résident Général Théodore Steeg, l’intérêt pour les travaux hydrauliques d’ampleur devient réalité. En 1929, le barrage de Sidi Said Maachou vient réguler les eaux de l’Oum Er-Rbiâ. Les années 1930 voient se succéder de pareils édifices sur l’oued Maleh et sur l’oued Laou. Au début des années 1940, des villes comme Casablanca et Rabat en zone française, ou Tetouan, Sebta et Tanger en zone espagnole, sont alimentées par des barrages. Avant l’indépendance, enfin, où des barrages comme Imfout ou Bin el Ouidane sont venus compléter le réseau. Hassan II a, par la suite, continué l’effort qui se poursuit d’ailleurs aujourd’hui avec le roi Mohammed VI.
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