Entre arabe marocain, arabe standard et amazigh, pourquoi nécessairement choisir ? Pour Abdellah Bounfour, le plurilinguisme est un fait et une bonne politique linguistique consisterait à en tenir compte.
Dans son édition de juin, Zamane faisait débattre Abderrahim Youssi et Abdelkader Fassi Fihri sur le problème linguistique au Maroc («Que faire de l’arabisation ?», rubrique «Polémique», Zamane n°20). Certains de leurs propos ont été choisis pour figurer en exergue : Abderrahim Youssi accuse ainsi l’arabe de «contribuer à nous faire subir l’analphabétisme et l’obscurantisme» et ajoute que «l’idéologie de l’arabisation est aujourd’hui amalgamée avec la religion, ce qui renforce la sacralité de la langue arabe». Quant à Abdelkader Fassi Fihri, il affirme qu’«une langue n’est pas seulement un outil de communication, c’est un vecteur d’identité» et estime que «la notion de langue maternelle n’existe pas, nous sommes dans un pays où cohabitent plusieurs langues régionales». Si l’on se focalise sur ces seules citations -n’est-ce pas le but de la mise en page !-, on ne peut comprendre le fond du débat qui est le suivant : quelle langue pour l’éducation au Maroc ?
Par Abdellah Bounfour
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