10 juillet 1971, 10 aout 1972. Deux dates à jamais gravées dans l’histoire contemporaine du Maroc. Le roi Hassan II échappe miraculeusement à deux tentatives de coup d’Etat orchestrées par l’armée. La légende de la baraka hassanienne et née. Mais le roi n’avait-il qu’un seul ennemi ? N’a-t-il évité que ces deux tentatives d’assassinat ? La réponse est non. Il existe en réalité d’autres coups d’essais. Ils émanaient de courants radicaux issus de la mouvance nationale. En effet, se sentant marginalisés et dépouillés par la monarchie de leur victoire face au colonialisme, ces mouvements ont imaginé des moyens pour se venger. En 1963, des groupes au sein de l’UNFP, parti légal d’opposition, ont essayé de préparer un vaste soulèvement armé. Des contacts avec des officiers des FAR ont même été établis. Au final, ce complot démasqué a été entièrement démantelé. Des leaders ont été arrêtés et incarcérés dans la foulée. En 1964, un groupe armé sous le commandement de Cheikh El Arab a engagé des opérations commandos contre les forces de l’ordre à Casablanca. En quelques jours à peine, les insurgés sont tués. Hassan II ne s’est pas contenté d’engranger des ennemis à l’intérieur de son pays. De l’étranger aussi, ses rivaux aiguisent leurs armes. Ainsi, en mars 1973, des commandos armés, entraînés en Lybie, Syrie et en Algérie sous la houlette de Fqih Mohamed Basri, ont pénétré le territoire marocain. L’idée est de provoquer chez les populations les plus pauvres l’envie de se soulever et de renverser le régime. Encore une fois, le plan tourne à l’échec. Que ce soit l’armée ou l’opposition politique, les tentatives sont donc restées vaines.
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