C’est donc en plein août 1964 que Mohamed Oufkir devient le tout puissant ministre de l’Intérieur. Le Maroc entre de plain-pied dans les années de plomb. C’est aussi en plein août 1972 qu’Oufkir tente de renverser le défunt Hassan II. Il échoue. Mais les années de plomb ne sont pas finies.
Le 15 août 1964, Ahmed Reda Guédira remet entre les mains du roi son portefeuille de ministre des Affaires étrangères. Il entend ainsi marquer son désaccord avec le verrouillage du système politique et la militarisation rampante du système. Deux décisions de Hassan II forment la goutte qui fait déborder le « vase de Guédira » : la création d’une Cour spéciale de justice et la nomination susmentionnée d’Oufkir à l’Intérieur.
Echec de Guédira, montée en puissance d’Oufkir
Oufkir et Guédira sont les deux éminences grises du roi. Le premier est son bras armé. Le second est son confident et conseiller politique. Si l’on prend la quinzaine d’années qui s’étalent entre 1957 et 1971, Hassan II écoute surtout Guédira, pendant la première moitié de cette période. Oufkir semble jouer ce rôle auprès du roi à partir de 1964.
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