Des moulins à café, puis des poivrières, des machines à coudre, ou des vélos… peugeot, qui fête son bicentenaire, a fait du chemin pour devenir un grand nom de l’automobile.
La saga de la marque au lion est intimement liée à l’une des plus anciennes familles industrielles de France : Peugeot. Installés depuis le 15e siècle dans la région de Montbéliard, les Peugeot appartiennent à une certaine bourgeoisie libérale. Ils possèdent et exploitent un moulin, mais à la mort de l’un de leurs fils, Jean-Pierre, ses enfants cadets Charles-Christophe et Jean-Jacques décident de prendre une autre orientation industrielle : le textile. Le 19 juin 1810, ils déposent le nom de Peugeot Frères et Cie, quelques mois avant que leurs aînés, Jean-Pierre et Jean-Frédéric, en fassent autant, mais cette fois pour une société de métallurgie. À cette époque, les énergies primaires comme l’eau et le bois sont abondantes. Ne manquent que les procédés industriels, qui permettront de transformer les métaux en instruments et machines aussi performants que ceux des Anglais. Ce sera l’affaire de Fritz Peugeot qui révolutionne le laminage à froid, avec au final, une infinité d’applications. Les Peugeot font déjà dans la synergie familiale : du vaste catalogue d’outils (scies, limes…), aux ressorts d’horlogerie ou de phonographes, en passant par le corset, un des articles vestimentaires les plus portés par les femmes du 19ème siècle. Pourtant, c’est cette branche de textile qui fera le plus les frais des premières difficultés économiques. Produits massivement et de très bonne facture, les outillages et articles ménagers gagnent quant à eux en renommée et permettent d’envisager de nouvelles perspectives.
Par Mohamed Yazidy
Lire la suite de l’article dans Zamane N°1