La vie de la Résidence générale française au Maroc était plutôt mouvementée. En quarante-quatre ans de Protectorat, quinze Résidents généraux se sont succédé. Parmi ceux qui ont tenu le plus longtemps, Hubert Lyautey (1912-1925), malgré un intérim assuré par Henri Gouraud entre 1916 et 1917, le général Charles Noguès de 1936 à 1943, ou encore le général Alphonse Juin de 1947 à 1951. Gilbert Grandval, lui, a fait un passage éclair : trois mois de juin 1955 à août 1955, André Dubois, le dernier des Résidents, aura quant à lui tenu moins d’un an, de novembre 1955 à mars 1956. On remarque d’abord que, selon la situation socio-politique au Maroc, les profils des Résidents varient. Militaires lorsque le contexte est tendu, civils lorsqu’il est plus calme. Sur place, les Résidents sont aussi ballotés entre les libéraux, les conservateurs, les ultras ou les affairistes, qui usent de leur influence pour faire et défaire la Résidence selon leurs intérêts propres. Enfin, la Résidence générale, extension de la France, est à l’image de la IVème République en métropole : instable et changeante. Ainsi, on compte 104 gouvernements entre 1871 et 1940, et 24 entre 1947 et 1958.
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une étude comparéé a propos du ministre resident general en tunisie et en algerie aurait eté plus eclaireuse