Lorsqu’il publie Notre ami le roi en 1990, Gilles Perrault était loin d’imaginer ce que ce livre allait faire subir à l’image du Maroc et de son roi. Retour sur les dessous d’une affaire qui servira la cause des droits de l’homme et secouera les mentalités sous l’ère hassanienne.
Gilles Perrault est un écrivain français sexagénaire. Il est connu et reconnu en France et en Europe comme l’une des plumes les plus appréciées par les maisons d’édition parisiennes, notamment depuis la publication de son best-seller, le livre-enquête le Pull-over rouge. Perrault n’a pas de liens particuliers avec le Maroc mais, sensible à la question des droits humains, il entretient une correspondance assez régulière avec des détenus d’opinion marocains de la Prison centrale de Kénitra. Il soutient aussi les Comités de lutte contre la répression au Maroc (CLCRM) fondés à Paris au début des années soixante-dix par des Marocains et des Français de gauche. Il connaît des militants de la cause des droits humains au Maroc, comme François Della Sudda et Christine Daure. Cette dernière restera dans l’histoire du Maroc comme «Madame Serfaty». L’auteur de Notre ami le roi l’appellera un jour «le soldat aux yeux bleus» en raison de son militantisme acharné pour le respect des droits fondamentaux au Maroc. Un jour, cette dernière lui souffle l’idée de mettre sa plume au service de cette «cause noble» qu’est la question des droits de l’Homme au Maroc. Gilles Perrault l’assure qu’il aimerait bien mais ne dispose pas suffisamment d’informations documentées sur la situation au Maroc. Qu’à cela ne tienne ! Christine lui propose sans hésiter une seconde de réunir la documentation nécessaire. Ainsi commence une longue aventure, aussi politique qu’éditoriale du best-seller Notre ami le roi.
Par Maâti Monjib
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ca nous a fait du bien , il a peu réveille les dirigeants à cette époque!!!!!!!!!!!!!