Une dynastie austère souvent réduite à ses conquêtes militaires… Un cliché qui n’est pas sans fondement, mais qui omet le formidable héritage laissé par les Almohades. Architecture, infrastructures… les Almohades ont laissé des traces visibles, qui scellent la rupture entre Orient et Occident telle que nous la vivons aujourd’hui.
Pas moins de 80 millions de touristes ont visité l’Espagne en 2018. Des chiffres vertigineux qui placent l’Espagne dans les hauteurs des pays les plus touristiques du monde. Une large partie de cette masse de visiteurs choisit de séjourner en Andalousie. Son climat, ses stations balnéaires, ses loisirs, mais aussi son exceptionnel patrimoine historique, en font l’une des destinations les plus prisées. Une attractivité due en partie à l’exceptionnel héritage almohade particulièrement bien conservé par les autorités espagnoles, conscientes de la richesse d’un tel patrimoine. Au Maroc également, les traces des Almohades sont encore bien visibles. À commencer par la capitale du royaume, Rabat, voulue, fortifiée et développée par les premiers souverains de la dynastie. Marrakech ensuite, dont l’organisation urbaine actuelle est un héritage direct. Maîtres du plus vaste empire que la région ait connue, les Almohades laissent leurs empreintes à Fès, Tunis, Constantine ou encore Alger. Outre le patrimoine architectural, la puissante dynastie médiévale a su laisser sa marque dans divers domaines dont l’influence est toujours d’actualité. Les premiers sultans almohades sont ainsi ceux qui ont définitivement scellé la rupture entre Orient et Occident musulman.
Par Sami Lakmahri
Lire la suite de l’article dans Zamane N°107 (Octobre 2019)