Que s’est-il passé entre la date du ralliement de Thami El Glaoui au sultan déchu Mohammed V et le jour de sa mort à Marrakech ? Trois mois durant lesquels, à part les mémoires incomplètes et intéressées de son fils Abdessadeq, nous ne savions que très peu de choses. Zamane a revisité ces 90 jours.
Le 23 janvier 1956 expirait à Marrakech le Marocain le plus puissant et le plus célèbre de l’époque, le pacha de la ville ocre Thami El Glaoui, l’homme qui avait régné avec une main de fer sur le sud de ce qu’on appelait alors l’Empire chérifien, depuis pratiquement la signature du traité du protectorat en 1912, et qui avait provoqué la déposition du sultan ben Youssef et l’intronisation de Mohamed ben Arafa en août 1953. Paradoxalement, c’est lui qui, en se ralliant le 25 octobre au sultan exilé à Madagascar, allait mettre fin à la question dynastique, sceller le sort de ben Arafa et ouvrir la voie au retour de ben Youssef sur le trône. Il n’est pas question dans ce travail de raconter l’histoire, exaltée et riche en soubresauts, de Thami El Glaoui, ni d’évoquer les raisons, nombreuses et polémiques, qui l’ont amené à se rallier au sultan déchu, mais seulement de révéler quelques faits inédits des derniers mois du pacha de Marrakech, entre son ralliement à ben Youssef en octobre 1955 et son décès en janvier 1956.
Par Adnane Sebti
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