À partir de la moitié du XIXème siècle, et jusqu’aux premières années de l’indépendance, le kidnapping a constitué un des gros problèmes qui ont marqué les relations entre le Maroc et ses voisins européens (et américains).
Français, Espagnols, Anglais ou Allemands, toutes les nations européennes ayant des intérêts au Maroc ont eu à souffrir ce genre de désagrément musclé. Il n’en reste pas moins que des cas sont plus importants que d’autres. Par exemple, pratiquement personne n’a entendu parler de l’enlèvement du négociant anglais Lee en septembre 1904, kidnappé à Rabat alors qu’il pêchait avec un ami, M. Broome, qui a réussi à s’échapper après avoir essuyé plusieurs coups de feu. Le « British citizen » sera libéré après quelques laborieux conciliabules menés par la légation britannique.
L’incident Perdicaris
Par contre, l’affaire du rapt d’Ion Perdicaris, un riche homme d’affaires américain enlevé à Tanger, a eu un retentissement mondial. Et l’homme qui l’avait enlevé était un autre ambigu de l’histoire du Maroc, Ahmed Raissouni, une personnalité girouette passant du brigandage le plus criminel, à la guerre de guérilla contre les Espagnols et la mehalla du sultan, en passant par de confortables intermèdes où on le retrouve fidèle sujet du sultan à la tête d’un pachalik ou d’un gouvernorat.
Par Adnan Sebti
Lire la suite de l’article dans Zamane N°107 (Octobre 2019)