Jusqu’aux années 90, Tanger abritait encore le prestigieux musée du magnat de la presse, Malcolm Forbes. Un musée qui recensait une des plus importantes collections de soldats de plomb au monde.
Bien des années avant le Protectorat et à la différence d’autres grandes villes marocaines, Tanger se distinguait par son ouverture sur le monde et l’importante communauté étrangère qui y résidait. Quelques années avant la signature du Traité de Fès, une administration internationale est déjà en fonction dans la ville du détroit. Le Makhzen y place une instance chargée de traiter et de négocier avec les délégations étrangères présentes sur place. C’est dans ce cadre que Si M’hamed Tazi, le représentant du sultan à Tanger, décide de vendre sa résidence, Dar El Mandoub, à un riche journaliste américain d’origine écossaise, du nom de Bertie Charles Forbes. Nichée sur les hauteurs de la ville, à quelques mètres du littoral, la luxueuse demeure accueillera, à partir de la deuxième moitié du XXème siècle, un des plus prestigieux musées de soldats de plomb au monde.
Des batailles plus vraies que nature
Avant d’être rachetée par le milliardaire américain et compte tenu de la forte présence étrangère dans cette ville, Dar Al Mendoub servait de principale résidence aux différents représentants du sultan à Tanger. Une fois entre les mains de son nouveau propriétaire, ce dernier y entreprend de grands travaux tout en préservant son authentique architecture mauresque. Bertie Forbes n’est autre que le patriarche de la célèbre dynastie Forbes. D’origine écossaise, il fait fortune en tant que journaliste spécialisé dans la finance auprès de plusieurs titres, avant qu’il ne fonde sa propre revue, le célèbre Forbes Magazine. À sa mort, en 1954, c’est son fils Malcolm Forbes qui hérite des clés de Dar Al Mendoub. Ce dernier n’hésite pas à ouvrir les portes de la résidence familiale aux curieux, faisant de celle-ci un des musées les plus visités du pays.
Par la rédaction
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