Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’Organisation armée secrète (OAS) – une organisation politico-militaire clandestine pour la défense d’une Algérie française- n’a pas uniquement sévi en Algérie, elle a également touché le Maroc. Les faits remontent à 1962, au moment où la Guerre d’Algérie entre dans sa phase finale de négociations entre le pouvoir gaulliste et le Front de libération nationale (FLN). Cette année-là, le 18 février, deux avions de chasse français, venus d’Algérie, violent l’espace aérien marocain et bombardent Oujda sans ménagement. Plus précisément, un camp de réfugiés algériens liés au FLN, installés dans un quartier populaire de cette ville de l’Oriental. Cette attaque surprise fait officiellement quatre morts et des dizaines de blessés. D’abord, Rabat, qui pense à un acte de guerre perpétré par la France, proteste énergiquement. Puis baisse le ton pour ne pas faire le jeu de l’OAS, quasiment incontrôlable et prête à en découdre avec le Maroc, coupable, selon ses responsables, de soutenir activement les révolutionnaires algériens. Si le Maroc n’avait pas opté pour la voix de la sagesse, l’indépendance de l’Algérie aurait sans doute été retardée.
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