Etre le premier bachelier du royaume, le premier ministre de l’éducation après l’indépendance, le père de l’arabisation, l’un des premiers membres de l’Académie du Royaume… autant d’étiquettes portées par Mohammed El Fassi, que Hassan II considérait comme un de ses pères spirituels.
Il a été le premier ministre de l’Education nationale du Maroc indépendant, tout autant que le premier bachelier marocain, lauréat de Paris, et certainement un des pionniers, si la charge devait exister, de la diplomatie culturelle. Mohammed El Fassi était sans conteste une figure aux multiples facettes : nationaliste de la première heure, alem, intellectuel, fonctionnaire international, homme d’Etat… Il a côtoyé les pères fondateurs du nationalisme marocain, dont Allal El Fassi, Belhassan El Ouazzani, Ahmed Balfrej, Mokhtar Soussi, Mehdi Ben Barka… tout autant que les pontes intellectuels du monde arabe, tels Taha Hussein, Ahmed Mandour, Chakib Arsalane, ou les grands orientalistes dont il était l’élève, comme Levi Provençal, ou le collègue comme Berque, Dermenghem ou Maheu. Rares sont les personnes qui auront autant de titres de distinctions académiques, outre «Al Alimia» de La Qaraouiyine, quatre doctorats honoris causa de quatre prestigieuses universités. Il était le creuset de plusieurs cours, lauréat de La Qaraouiyine, tout autant que La Sorbonne.
Par Hassan Aourid
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