Au pied d’une colline près de Fès, jaillit des entrailles de la terre une précieuse source chaude. Depuis des siècles, les Marocains s’y rendent pour ses bienfaits, mais aussi en pèlerinage : on vient rendre visite au mystérieux Moulay Yacoub.
Moulay Yacoub est une de ces figures qui intriguent les historiens. Comment se fait-il qu’un saint qui attire autant de pèlerins depuis des siècles, soit aussi mal représenté dans les archives de nos chercheurs ? Pour exemple, aucune trace du personnage dans la très complète encyclopédie du Maroc, El Maâlama. Comme souvent dans une société à tradition orale, le mythe prend le pas sur la réalité historique. Les légendes, les symboles, les lieux et les hommes s’entrelacent. La plus ancienne allusion à la station thermale de Moulay Yacoub semble remonter au temps de Juba II. Au début de l’ère chrétienne, le puissant roi amazigh adopte certaines coutumes romaines. Voulant rivaliser avec l’empereur de Rome, Juba II s’intéresse à la construction de ses propres thermes. A quelques kilomètres d’un de ses lieux de résidence (Volubilis), doit exister une source d’eau chaude «prête à l’emploi». Le site a pris l’appellation latine de «Aquae Ioubae» (littéralement, «les eaux de Juba»), raccourci en «Aquioub». La ressemblance phonétique laisse croire à une récupération postérieure par les Arabes. Arrivés huit siècles plus tard, ces derniers, déjà familiers du nom sémite de Jacob, l’auraient transformé en Yacoub. Mais cette hypothèse, aussi séduisante soit-elle, n’explique pas la vénération que vouent les musulmans au personnage saint de Moulay Yacoub.
Par Sami Lakmahri
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Bonjour,
Il semble qu’il y ait une confusion au sujet du sultan saâdien du XVIe siècle : il ne s’agit pas de « Yacoub al-Mansour ad-Dahbi » mais de « Ahmad al-Mansour ad-Dahbi », qui règne entre 1578 et 1603.
Omar Tounsi.
C’est intéressent de savoir ce que pourrait signifie ces mots cryptés par l’Histoire.
En dehors des considérations liées à l’occulte et à la superstition, je dois vous préciser, en tant qu’hydrogéologue ayant parfait sa formation dans un pays de tradition hydrothermale, que le griffon débitant une eau sulfureuse y existait bien avant notre Quaternaire: Un travertin fossile tapisse la site et secondairement les datations absolues du BRGM d’Orléans confèrent à l’au un âge absolu de 19 000 ans. Mon séjour, étalé en 85- 87 sur des mois à Moulay Yacoub, m’avait conduit à comprendre le fonctionnement de l’appareil hydrominéral qui régit les venues… C’est vrai , les travaux de mes prédécesseurs / géologues de la SCP, Suter, Wernli & Feinberg, Cabaret, etc m’avaient servi de support. Secondairement, j’avais eu recours à l’encadrement de mes Maîtres Polonais. Le travail ,achevé en 1987 et classé dans les archives de la DBS relevant du ministère de l’Energie et des Mines, s’intitule; » Contribution à l’étude hydrogéologique du site de Moulay Yacoub » . Depuis cette date, un plagiat sans merci avait fini par écraser toute traçabilité. Le forage achevé consécutivement à cet effort avait eu affaire à des venues de taille au moment où régnait la crainte liée à un éventuel tarissement !!! A retenir que nous continuons à réfuter l’origine moyen Atlasique de l’eau, thèse admise par Taltasse. A notre sens, les filets d’eau sont apparentés aux terrains des rides prerifaines qui plongent sous les marnes du Miocène post-nappe. Cette descente en profondeur est responsable de la température exceptionnelle de l’eau. A la faveur d’une faille repérée sur les inédits de Wernli, le tronc remonte et se disperse dans la partie sommitale altérée des marnes. Le faciès de l’eau suggère la participation du gypse et/ou de la pyrite, de la matière organique mais aussi un lessivage du complexe prerifain emballant des roches exotiques léguant le strontium et autres oligo-éléments. Les chutes de débit sont à attribuerau colmatage des filtres. S’agissant des vertus de l’eau, je vous suggère de consulter la thèse Cabaret, les travaux de Ninard de l’Académie de Médecine de Paris & al…
pour corriger certains fait ou personnage historique je cite à titres d’exemples :
il s’agit de Ibn ziyat tadili et non pas ibn ziyati
c »est le sultan Saadien Ahmad Almansour Addahabi et non yaakoub Almansour Addahbi
pour corriger certains faits ou personnages historiques je cite à titres d’exemples :
il s’agit de Ibn ziyat tadili et non pas ibn ziyati
c’est le sultan Saadien Ahmad Almansour Addahabi et non yaakoub Almansour Addahbi
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Vous vous trompez de photo. La photo que vous avec présentée ici haut est celle du « Souk Et Berrani » à Moulya Idriss Zerhoun. Une photo qui date d’au moins 100 ans. La porte s’appelle « Bab
Lachkhem »
Vous seriez bien aimable de corriger.
Merci