Bien que ce cas soit exceptionnel, la grande mosquée de Ksar El Kebir possède une particularité qui la distingue de toutes les autres. L’intégralité de son minaret est construit avec d’anciennes pierres, portant des inscriptions latines et grecques. En réalité, aucune raison idéologique ou religieuse n’est invoquée par Ahmed Achaabane, l’archéologue en charge du site. Les pierres qui ont servi à la construction proviennent de l’ancienne ville romaine d’Opidium Novum, qui se trouve dans l’actuelle Algérie. Concernant les inscriptions en grec, elles remontent au premier siècle après J.C. Elles ont été réutilisées par les musulmans pour la construction de la mosquée. Les pierres gravée en romain datent du troisième siècle, et ont servi de la même façon. A l’époque, les Romains ont gravé des inscriptions funéraires, qui servaient à honorer la mémoire de leurs défunts. C’est le cas de celles trouvées sur le minaret de Ksar El Kebir, ce qui confirme l’hypothèse d’Ahmed Achaabane du prélèvement de ces dernières dans un cimetière romain. Preuve que le recyclage ne date pas d’aujourd’hui.
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