La déprédation du patrimoine matériel marocain n’est pas un phénomène nouveau. Le pillage des biens culturels et historiques a, au fil des siècles, fait des ravages. Quelles sont les plus graves affaires de vols? À qui profitait ce trafic et comment l’Etat combat-il le phénomène ? Immersion dans la face obscure du patrimoine national…
Art rupestre, fossiles préhistoriques, vestiges antiques, trésors du passé ou encore mosaïques antiques, aucun patrimoine historique matériel n’a échappé un jour aux tentatives de pillage. Certaines affaires ont attiré l’attention des médias, tandis que l’immense majorité est passée inaperçue. Le mal dont souffre notre patrimoine historique n’est pas nouveau. La manne financière que représentent certaines pièces aiguise les appétits et aiguise l’appétit des téméraires de toutes les époques.
Avant l’ère moderne, aucune trace de législation ne vient pénaliser ce qui est considéré aujourd’hui comme une action pénalement répréhensible. De fait, de simples trafiquants, de puissants fonctionnaires et hommes d’Etat, estiment simplement se servir des richesses que la terre marocaine a enfouies. En Egypte, depuis les temps des pharaons, cette activité lucrative s’est érigée en institution, au grand dam des égyptologues contemporains qui enchaînent les désillusions dans leurs sites de fouilles. Et si, a priori, aucun trésor pharaonique n’est à déterrer dans le sol marocain, d’autres biens historiques constituent des cibles alléchantes.
Lire la suite de l’article dans Zamane N°103 (Juin 2019)