Alors que les jihadistes sont aux portes de la cité antique de Palmyre (Syrie), dix pays arabes se sont réunis hier au Caire pour évoquer la protection du patrimoine. À l’initiative de l’Égypte, ils se sont retrouvés pour coordonner leur lutte contre le trafic d’antiquités et mieux protéger leur patrimoine archéologique. La conférence a duré deux jours pendant lesquels les ministres de la culture et les responsables du patrimoine dans ces pays se sont entretenus avec des représentants de l’UNESCO. Le communiqué qui a suivi la rencontre précise que plusieurs participants se sont mis d’accord pour constituer un groupe de travail. L’objectif est d’assurer le suivi de cette coordination et de « récupérer ce qui a déjà été volé » parmi les objets de valeur historique. La situation concerne tous les pays participants, mais surtout l’Irak et la Syrie qui sont en proie au pillage de pièces antiques, depuis que Daech y gagne du terrain. Intervenant en ouverture de la conférence, la directrice générale de l’UNESCO estime d’ailleurs que « les pillages et destructions de sites archéologiques ont atteint une échelle sans précédent ». La rencontre s’est tenue au moment où Maamoun Abdulkarim, directeur des antiquités syriennes, a lancé un signal d’alarme sur l’avancement de Daech vers la cité de Palmyre, où il considère que leur intrusion sera « une catastrophe internationale ».
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