Au début de l’année 1944, l’histoire a priori banale de six étudiants ayant décidé de sécher les cours pour participer à une manifestation pacifique va tourner à l’affaire politique.
En 1944, il n’y avait pas d’université au Maroc, à l’exception des universités théologiques, la Qaraouiyine à Fès et Ben Youssef à Marrakech. Le nombre d’élèves marocains dans les lycées modernes était réduit, et celui des bacheliers encore plus. Néanmoins, quelques classes d’enseignement supérieur existaient. Il s’agissait de l’Institut des hautes études marocaines, qui allait devenir après l’indépendance du pays l’Institut de sociologie, des classes de droit, et du Centre d’études supérieures scientifiques (CESS), où étaient enseignées les disciplines de physique, chimie et biologie, elles aussi affiliées à l’Université française d’Alger. L’affaire que nous présentons aujourd’hui concerne les étudiants marocains musulmans de ce centre scientifique de Rabat. Elle a démarré avec l’absence de six étudiants marocains des cours de physique-chimie-biologie (PCB), le samedi 29 janvier 1944. Cette absence prendra des dimensions extra-universitaires pour devenir une affaire politique gérée par la Direction des affaires politiques (DAP), l’organe sécuritaire du protectorat français au Maroc, avant d’être soumise aux délibérations de l’Assemblée consultative provisoire, le parlement de la France libre, installé provisoirement à Alger par le général de Gaulle.
Par Mostafa Bouaziz
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Mr omar benkhadra a poursuivi des etudes de droit a bordeaux .il occupa des postes de procureur du roi a oujda puis agadir puis il integra le barreau et exerca le metier d’avocat a tanger puis meknes .il fut un certain temps pdt du barreau