Dans « Capital et Idéologie », le dernier livre de l’économiste Thomas Piketty, le Maroc est donné en exemple pour expliquer le concept de « traités inégaux » et comment les pays colonialistes arrivent à prendre le contrôle d’un pays. Pour lui, « le cas du Maroc est de ce point de vue exemplaire ». En décidant de « donner refuge au chef rebelle algérien Abd el-Kader », le sultan marocain donnait l’occasion rêvée « pour les Français d’imposer un premier traité en 1845 », écrit-il, comme les Espagnols avaient pris prétexte d’une révolte pour prendre Tétouan et imposer une indemnité de guerre financée auprès de banquiers londoniens et parisiens. Selon le prix Nobel de l’économie, ceci conduira à l’instauration du protectorat français, « officiellement pour protéger ses intérêts financiers et ses ressortissants ». L’auteur précise que cette stratégie rentre dans le cadre d’une « appropriation brutale » cachée par « l’illusion du doux commerce ».
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