Presque toutes les dynasties sont montées du Sud. Les villes autrefois prospères du Sahara sont tombées dans l’oubli, victimes de ceux qui les ont désertées, leur préférant Fès ou Marrakech. L’histoire du Maroc s’est écrite à partir du désert.
Plusieurs auteurs modernes font allusion au sud (dans son sens le plus large) comme étant historiquement source de dangers politiques redoutables pour les pouvoirs en place. En effet, même au XXème siècle, on peut citer tout d’abord le cas d’Ahmed El Hiba et son père Mae El Aïnine qui se sont proclamés successivement sultans. El Hiba est même parvenu à conquérir Marrakech en 1912 avant d’en être délogé par les forces coloniales. De même, le pouvoir central aura beaucoup de mal à détruire l’Armée de Libération du Maroc (ALM) – aile Sud durant les années 1950. Alors que l’ALM- aile Nord a vite été dissoute dès les premiers mois d’indépendance.
La faute à la géographie
Concernant l’histoire plus ancienne, plusieurs cas sont cités. Ainsi, les Almoravides -et là il s’agit d’une réalité historique indéniable- sont montés vers l’actuelle Marrakech, du fin fond du sud-ouest du désert saharien. Il y a même des indices que Abdellah Ibn Yassine, l’idéologue et vrai fondateur de la communauté des Mourabitoune, vivait dans un îlot du fleuve Sénégal. Les Almohades aussi, en poussant un peu, on peut les considérer comme originaires de la moitié sud du Maroc. Puisque -si on ne prend compte que des paramètres géographiques- l’Anti-Atlas et le Haut-Atlas représentent plutôt le centre-ouest.
Par Maâti Monjib
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Chen Maelainin nunca fue proclamado sultán