Benkirane affaibli ?
Après six mois d’incertitude, Abdelilah Benkirane a finalement réussi à combler la sortie en fanfare du parti de l’Istiqlal du gouvernement. Le roi Mohammed VI a nommé le gouvernement «Benkirane II» le 10 octobre dernier. Un gouvernement dont le grand gagnant semble être Salaheddine Mezouar, président du RNI. Car, non seulement ce dernier a réussi à glaner le poste de ministre des Affaires étrangères, mais il a surtout su négocier pas moins de huit portefeuilles pour ses ministres Rnistes.
«Daniel Gate » Scandale de l’année
Après six mois d’incertitude, Abdelilah Benkirane a finalement réussi à combler la sortie en fanfare du parti de l’Istiqlal du gouvernement. Le roi Mohammed VI a nommé le gouvernement « Benkirane II » le 10 octobre dernier. Un gouvernement dont le grand gagnant semble être Salaheddine Mezouar, président du RNI. Car, non seulement ce dernier a réussi à glaner le poste de ministre des Affaires étrangères, mais il a surtout su négocier pas moins de huit portefeuilles pour ses ministres Rnistes.
Do you speak darija ?
Il a suffi qu’un publicitaire présente un rapport préconisant l’utilisation de la darija dans l’enseignement national pour que le débat linguistique refasse surface dans les médias. Mieux, l’illustre intellectuel Abdellah Laroui est sorti de sa tanière pour réapparaître, après au moins une décennie, à la télévision. Le débat télévisé entre l’auteur de Le Maroc et Hassan II et Noureddine Ayouch a d’ailleurs enregistré un record d’audience.
Combat pour la mémoire
Une avancée importante que feu Simon Levy ne verra malheureusement pas. Les lieux de mémoire et de culte hébraïques au Maroc sont enfin traités à leur juste valeur. La preuve la plus spectaculaire reste l’inauguration en grande pompe de la synagogue Slat El Fassiyine, au cœur de la capitale spirituelle du Maroc. Depuis, le musée du judaïsme de Casablanca a été réhabilité. Espérons, comme le souhaite le roi, que les autres réhabilitations de lieux représentatifs de la pluralité culturelle, ne souffriront pas d’embûches.
Les autorités marocaines ne s’y attendaient certainement pas. En avril 2013, Washington jette un pavé dans la marre en présentant aux Nations Unies un projet de résolution pour étendre le mandat de la Minurso au respect des droits de l’Homme. à travers cette décision, les états-Unis semblent changer de cap sur la question du Sahara, puisque ce projet est dénoncé par le Royaume qui pensait le soutien américain sans faille. Après d’intenses efforts diplomatiques, le projet est finalement repoussé. Une alerte dont le Maroc se souviendra sûrement.
Les nouveaux zaims
L’année 2013 est marquée par de petites révolutions au sein des partis traditionnels marocains. Outre un changement générationnel naturel au sein de l’USFP et de l’Istiqlal, ce sont les nouveaux hommes forts des deux partis qui défraient la chronique. Chez les Istiqlaliens, le clan El Fassi, leader historique du parti, est encore sous le choc après son éviction par le tonitruant Hamid Chabat. Le parti de la rose, quant à lui, a choisi Driss Lachgar pour présider à la destinée du parti. Deux hommes au style nouveau qui tranche avec le passé. Qui vivra verra !
Cadeau de Noël
Si pour Karl Marx la religion est l’opium du peuple, pour les Marocains le football est leur drogue préférée. La preuve : une liesse populaire et nationale qui a suivi la performance réalisée par le Raja au mondial des clubs. Totalement inattendus, les Verts ont créé l’exploit en se qualifiant à la finale du « mondialito » 2013 avant de tomber face à la machine teutonique du Bayern de Münich. Une prouesse qui a valu à l’équipe casablancaise une réception au Palais royal de Casablanca.
Haro sur la liberté de la presse
Voilà une triste affaire qui a fait le tour du monde. A peine sorti de l’affaire Daniel Galvan, le Maroc s’est une nouvelle fois illustré, cette fois-ci en matière de répression de la liberté de la presse. Arrêté et poursuivi, entre autres pour apologie du terrorisme, pour avoir publié un lien envoyant à une vidéo d’AQMI parue sur un blog d’El Pais, notre confrère Ali Anouzla a croupi plus d’un mois en prison, avant d’être libéré sous caution. Mais le mal est fait. « L’affaire Anouzla » a fait une bien mauvaise publicité pour un Maroc présumé être en transition démocratique.