Prévue depuis 2007 et reporté à plusieurs reprises, l’autobiographie de Moulay Hicham est enfin sortie le 9 avril en France.
«Un rendez-vous raté avec l’histoire », voilà comment le prince Moulay Hicham qualifie les quatorze années de règne de son cousin Mohammed VI. Un jugement que le fils de Moulay Abdellah dresse dans son ouvrage Journal d’un prince banni : demain, le Maroc (Grasset). Complots, coups d’État, corruption et secrets, le prince rapporte des pans de la vie intime du palais royal, sous Hassan II, mais également sous Mohammed VI. Dans son livre, Moulay Hicham raconte que Hassan II se plaisait à le mettre en concurrence avec Mohammed VI, alors prince héritier, et écrit à ce propos : « Le roi a tout fait pour nous dresser l’un contre l’autre (Mohammed VI et Moulay Hicham, Ndlr)… Tout ce que Hassan II va provoquer à terme, c’est une brouille monstre sans aucun bénéfice pour le pays». À la mort de Hassan II, Moulay Hicham, selon son récit, va voir son cousin et l’implore de se rapprocher de la gauche et de léguer le patrimoine de la maison royale à la nation. « Mais Mohammed VI ne répond pas, il semble juste ne pas savoir quoi dire », raconte-t-il. Journal d’un prince banni est un livre qui, on l’aura compris, fera couler beaucoup d’encre, si ce n’est pas déjà fait. Dans une interview accordée au journal Le Monde, Moulay Hicham, alarmiste, dit tout le bien qu’il pense du Makhzen : « Le Maroc ne peut pas se développer avec le Makhzen. Et s’il ne peut pas, c’est la monarchie qui en paiera le prix ».
Le pédagogue :
Pur produit du mkhzn, l’écrivain souligne que :
La mise à mort du Makhzen est indispensable.
C’est un pouvoir néo-patrimonial qui empêche le développement économique, un système de prédation et de subjugation. Il ne peut donc pas libérer les énergies économiques et donc il ne pourra pas, non plus, faire monter l’eau de la source. Le deuxième volet, c’est la création d’un véritable Etat moderne, un Etat de droit. Aujourd’hui, nous avons une monarchie avec une Constitution. Nous n’avons pas une monarchie constitutionnelle.
Le pédagogue:
Attente de quoi?
La-men-table.