Passeport interdit, «Awaks à la fac», «laraffe» au bout de la rue,… Retour sur une décennie où on appelait encore en PCV.
Dans les années 80, à leur tout début, on ne se bousculait point devant les ambassades européennes pour obtenir un visa. Car, il n’y avait pas de visas, sauf pour l’Allemagne qui l’exigeait depuis la tuerie des athlètes israéliens par des fédayins palestiniens lors des jeux olympiques de 1974. Par contre, obtenir un passeport était un vrai calvaire. Cette séquence est immortalisée par un chansonnier de Berkane par sa célèbre «Bassbor lakhdar», le sésame de la délivrance.
«Un appel en PCV, SVP!»
Le passeport n’était pas un droit. On pouvait se le voir refusé sur la base de rapports rédigés sur une quelconque appartenance politique. Par simple caprice administratif, ou alors on pouvait faire courir les couloirs à longueur de journées pour tester la bonne conduite du requérant. A la fin des années 80, quand les Européens commençaient à barricader le Continent, le passeport était délivré. Mais, sa portée, disait-on alors n’allait pas au-delà de Tanger. Haddou Tanja, disait-on.
Dans les années 80, à leur tout début, les facultés étaient des espaces de dialogue où la culture moderne imprégnait les campus. Pour avoir un œil sur ces foyers de contestation, on y introduisit des vigiles appelés «Awaks». L’appellation est finement empruntée depuis l’acronyme du nom de l’avion-radar (système de contrôle et d’alerte aéroporté) que l’Administration américaine devait livrer à l’Arabie saoudite en 1981. Sauf que devant l’opposition du Congrès US, l’affaire défraya la chronique. Le Maroc, lui, venait d’avoir ses «Awaks», sans tambours, ni trompettes.
Dans les années 80, il n’y avait pas de diplômés chômeurs, et bien sûr pas de sit-in devant le Parlement. L’enseignement était encore un véritable ascenseur social et les lauréats du bac pouvaient discourir en arabe et en français. Etre professeur universitaire était considéré. Et dans les instances politiques de la gauche, notamment les bureaux politiques étaient truffés d’universitaires.
Par Hassan Aourid
Je vous remercie profondément pour ce récit
En années 80 simplement y avait pas d’Etat
Seulement un rassemblement des habitants agressés pas des voyeux criminels .
Je vous remercie profondément pour ce récit
En années 80 simplement y avait pas d’Etat
Seulement un rassemblement des habitants agressés pas des voyeux criminels .
Ba