Si l’Europe ne saurait être réduite à l’islamophobie, il reste que Les a priori négatifs envers les musulmans remontent à une époque bien antérieure au discours occidental contre « l’Axe du mal ».
La majorité écrasante de nos contemporains arabes et musulmans vouent un sentiment à la fois estampillé du sceau de la fascination et empreint de victimologie envers l’Occidental, le Nasrani, le Gaouri. Des milliers d’écrits ont consigné par le menu ce sentiment mitigé fait d’une fascination-répulsion dont les manifestations se déploient autour de la Palestine, de l’Irak ou encore de l’Afghanistan. Qu’en est-il, en revanche, de l’image de l’Arabe, du Musulman dans l’imaginaire collectif européen ? Nous avons convoqué la littérature, la philosophie, le patrimoine théologique européens pour « profiler » l’Arabe et le Musulman tels que perçus au nord de la Méditerranée depuis le Moyen-Âge jusqu’à nos jours. En effet, l’image d’ « el Mauro » barbare, polygame, machiste, misogyne, fruste, rustre, jouisseur, insensible, brigand, roublard, inculte, etc., continue, aujourd’hui encore, à opérer dans l’imaginaire collectif européen. Les propos tenus par Silvio Berlusconi sur l’« infériorité de la civilisation islamique », à la veille de l’occupation de l’Irak par la coalition américano-britannique, participent de ce credo. Une randonnée dans les différentes époques de l’histoire européenne permet de prendre la mesure d’une telle hostilité envers le Musulman et plus particulièrement l’Arabe.
Par Abdessamad Mouhieddine
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Bon article, que j’ai trouvé intéressant, mais attention à ne pas tout mélanger. La critique de l’islam n’est pas et ne sera jamais de l’islamophobie. Les musulmans justifient la violence du Coran par le « contexte » dans lequel il a été écrit (argument particulièrement spécieux pour un livre supposé être intemporel). Ce que ces citations nous apprennent, c’est qu’en effet il y avait une excécration du musulman ainsi qu’un combat théologique, mais nous pouvons aussi y voir des critiques qui sont faites encore aujourd’hui à l’islam.
Bien évidemment, je ne saurais cautionner certains des propos cités dans cet article, mais je me suis retrouvé dans plusieurs des citations critiquant le Coran ou Mahomet. Objectivement, Mahomet n’est pas une oie blanche et il a été responsable de la mort de beaucoup de gens, et pas seulement des agresseurs. Je suis de ceux qui pensent que l’islam possède une violence intrinsèque, celle qui habitait son prophète. Et cela ne fait pas de moi un islamophobe, à vrai dire mes amis les plus proches sont des musulmans. Il n’y a aucun rapport entre la critique du Coran qui est une critique idéologique, et le racisme.
Le manque d’esprit critique et d’acceptation du débat est la raison pour laquelle l’islam s’est embourbé depuis des siècles et se retrouvent aujourd’hui avec des groupuscules extrémistes ou des pays arriérés comme l’Arabie Saoudite. Une citation de votre article dit cela : « Mahomet a fait une très rigoureuse défense à ses religionnaires de parler de leur religion, principalement à des personnes plus habiles qu’eux, de peur que, voyant les défauts et brutalités fréquentes qui sont en son Alcoran, ils ne vinssent à ouvrir les yeux et recevoir quelque favorable rayon du Saint-Esprit ». C’est entièrement vrai, regardez le traitement fait aux soi-disant apostats en Arabie Saoudite ou quelques autres pays les condamnant à mort.
Je conclurai en vous recommandant, à vous qui êtes visiblement éduqué, de ne pas caricaturer la critique en la taxant tout de suite d’islamophobie. La critique est ce qui fait avancer les esprits, et le monde musulman en a grand besoin. Cela dit, il serait mieux pour les musulmans qu’ils soient capables de faire leur propre critique plutôt que d’avoir à entendre celle des autres, car le complexe d’infériorité des anciens peuples colonisés (ce que l’on peut comprendre) les pousse à s’enorgueillir de leurs défauts si ce sont les européens qui le leur reprochent.