Le Maroc avait besoin d’une revue d’histoire qui revoit et révise une mémoire collective ankylosée par l’histoire officielle qui cachait des arêtes et déformait souvent la réalité, toujours complexe.
La revue Zamane a comblé ce manque et su, tout au long des dix dernières années, démêler des épisodes difficiles de l’histoire du Maroc sans crainte de donner des versions qui pouvaient ne pas être du goût de tous. Ses éditoriaux et reportages, toujours critiques et lucides, ont accompagné la trajectoire de cette revue pendant la décénie, illustrée par des interviews approfondies de plusieurs de ses protagonistes.
Le manque d’un travail de mémoire que présentait alors le Maroc, rempli partiellement par certains hebdomadaires, me fait penser aux conversations à ce propos avec Ali Lmrabet à Rabat, en juin 1999, quand il était rédacteur en chef de «Le Journal». D’après les notes que je conserve de cet entretien, nous imaginions à l’époque la publication d’une cinquantaine de dossiers rédigés par des historiens et traitant les événements les plus marquants du Maroc contemporain à retenir et à revoir.
Par Bernabé López García
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