En annonçant leur candidature commune pour le Mondial 2030, l’ensemble (parce que c’en est un) formé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal a validé, quelque part, l’historicité de leur passé commun. Et en accordant sa confiance à cette candidature, le monde a choisi à son tour d’entériner l’idée que ces trois-là ont bien quelque chose en commun. Tout cela a du sens. Celui de l’Histoire. Parce qu’il ne s’agit pas, bien entendu, que de sport, de marketing, de calculs géopolitiques ou d’enjeux économiques. Tous ces paramètres ont besoin d’une terre ferme pour pousser et tenir debout. Cette terre ferme, c’est l’Histoire, la grande…
Que nous dit l’Histoire ? Que les anciens souverains marocains ont uni, des siècles durant, la presqu’ile ibérique à leurs royaumes. Que les Ibériques, par un changement de paradigmes, ont par la suite étendu leurs possessions jusqu’aux ports marocains. Et que le Maroc servit, à la suite de la célèbre Bataille des trois rois, à unir les deux couronnes ibériques en une seule…
Qu’elles soient durables ou éphémères, ces unions que d’aucuns qualifieraient d’incestueuses, en tout cas dictées par les changements de rapports de force et par la «real politik» du moment, ont laissé des traces et des marques communes aux trois pays. Et qui vont de l’architecture à l’art culinaire, en passant la langue, la musique, etc. Zamane revient donc sur ce passé commun et ces unions contrariées, mais néanmoins réelles, qui donnent du sens à l’ensemble constitué par le Maroc, l’Espagne et le Portugal.
Dossier coordonné par la rédaction
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