Les preuves archéologiques le prouvent. Le haschich a été fumé dans Al Alndalus dès le VIIIe siècle. Reste à élucider si cette plante a été introduite ou non dans cette région ibérique.
Les interdits en matière de consommation d’hallucinogènes sont aussi vieux que l’humanité, presque autant que leur transgression. Cette dernière n’est pas toujours liée à des raisons hédonistes. C’est que certaines substances interdites ont, de plus, un usage thérapeutique et occupent une place importante dans la pharmacopée. Dans certains cas, dans certaines cultures, elles possèdent un caractère quasi religieux parce que liées à certains rites. La consommation d’hallucinogènes est très fréquente dans les cultures indigènes d’Amérique, du nord, du centre et du sud, mais aussi du centre de l’Afrique. La tradition de fumer certaines plantes, ou certaines herbes, est établie depuis très longtemps. Beaucoup de ces espèces végétales apparaissent dans les écrits de différents auteurs qui les recommandent comme remède pour différentes maladies, soit pour pallier à certaines douleurs, soit pour prévenir le vertige, etc. Et dans certaines régions et circonstances, il est difficile de savoir quelle plante a été utilisée pour fumer. Parce que, sauf dans les traités de pharmacopée ou de botanique, le nom qu’on lui donne désigne non seulement une espèce concrète, mais, parfois, le mélange de plusieurs. En arabe, le terme par lequel on les désigne généralement est celui de banj. Mais, nous ne sommes pas toujours sûrs que cela se réfère concrètement au haschich ou au kif.