Quelques jours après la pire catastrophe naturelle de l’Histoire du Maroc contemporain, il n’est pas seulement question de sauver d’éventuelles victimes coincées sous les décombres. Dès le 3 mars 1960, soit quatre jours après l’effroyable séisme qui a ravagé Agadir, le spectre des épidémies vient hanter sauveteurs et autorités. À cette date, un Conseil des ministres exceptionnel présidé par le prince Moulay Hassan est entièrement consacré à cette question. Une série de mesure est alors décidé pour lutter contre le risque, jugé très élevé, de propagation d’épidémies à cause des cadavres qui jonchent encore les ruines. Une mission dévolue aux français de la BAN (Base Aéronavale d’Agadir) qui en explique le contenu dans des archives : «Des hommes désignés, équipés de bottes, de gants, de combinaisons et de masques spéciaux vont injecter dans les ruines des tonnes de chlorure de chaux […] des hélicoptères et des avions spécialement équipés survolent la ville sans discontinuer pendant plusieurs jours et pulvérisent des tonnes d’insecticide […] Une désinfection systématique (DDT ou HCH) sera effectuée sur toute personne qui se présentera à l’entrée de la ville». À noter aussi une opération visant à tuer les chiens errants pour éviter la transmission de la rage.
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