L’actualité Burkinabaise dont l’épilogue est la démission du président Blaise Compaoré offre l’occasion de se pencher sur le passé de celui qui a dirigé le Burkina Faso depuis 1987. Surprise, on y apprend que l’ancien chef d’État a fait une partie de ses classes au Maroc. Après avoir intégré l’école militaire de Yaoundé au Cameroun, Blaise Compaoré poursuit sa formation à Rabat où il effectue un stage d’instructeur de parachutiste entre janvier et mai 1978. Cet épisode est loin d’être anodin dans l’avenir de son pays, puisque c’est pendant son séjour marocain qu’il se lie d’amitié avec Thomas Sankara, figure africaine du non-alignement au cours des années 1980. Les deux hommes s’allient en 1984 pour faire tomber le régime en place en Haute-Volta, que le nouveau président Sankara renomme Burkina Faso, qui signifie « le pays des hommes intègres ».
Le nouvel homme fort du pays est par ailleurs farouchement anti-marocain et plaide en faveur de la reconnaissance de la RASD au sommet de l’OUA à Addis Abeba en novembre 1984. Rapidement, l’amitié entre les deux alliés se transforme en adversité. Le 15 octobre 1987, un détachement militaire assassine le président Sankara pour porter Blaise Compaoré à la tête du Burkina Faso.
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