La capitale du pays Zayane a donné du fil à retordre aux troupes coloniales françaises. La «cible» est parmi les plus redoutées de la «campagne de pacification» lancée par la France dès 1912. Dans sa guerre coloniale contre le Maroc insoumis, la prise de Khénifra aurait du être synonyme de défaite contre les Zayanes, tribu guerrière très redoutée par l’occupant. Malgré des combats farouches, la ville tombe sous les coups de boutoir des troupes du général Mangin, cerveau de la guerre de conquête au Maroc. Ce 13 juin 1914, le Résident Général Lyautey est soulagé. Mangin et lui, en évitant un combat massif contre les Zayanes, croient avoir maîtrisé l’ennemi. Ils se trompent. Cinq mois plus tard, jour pour jour, les cavaliers de Moha Ou Hammou Zayani, chef de la tribu, fondent sur le contingent colonial basé à Lehri, à une quinzaine de kilomètres de Khénifra. La bataille de Lehri, le 13 novembre 1914, est avec la celle d’Anoual (1921), la plus retentissante victoire de la résistance marocaine. Les français y perdent plus de 500 soldats dont 33 officiers. C’est à cette occasion que Lyautey dira avoir craint de «perdre le Maroc». Khénifra ne tombera une seconde fois que le 2 juin 1920, date de la reddition de Moha ou Hammou Zayani.
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