Déjà divisée par région et opérationnelle depuis octobre 1955, l’ALN (Armée de Libération Nationale) vole en éclats. Le 29 mai 1956 sonne le glas d’une organisation de résistance armée dont l’existence fut brève et discordante. En cette date, la moitié de l’ALN, la frange Nord, soit environ 5000 hommes, décident de rejoindre la toute nouvelle structure : les Forces Armées Royales. Pour ces hommes, la page de la résistance clandestine est définitivement tournée. Ils deviennent des soldats de métier et ne combattent plus de forces coloniales. En revanche, pour l’autre moitié, l’ALN de la zone sud, il n’est pas encore question de faire taire les armes. Les résistants harcèlent les forces d’occupation dans le Sahara et autour de la vile d’Ifni. Ils ne céderont qu’en 1958 lors de l’offensive franco-espagnole nommée «Opération Ecouvillon». Un autre combat acharné se poursuit, celui des règlements de compte entre différents chefs de la résistance.