À partir de la bataille d’Isly en 1844, et jusqu’à l’indépendance du Maroc en 1956, les caricaturistes, illustrateurs, peintres et affichistes, Français ou Espagnols, nous ont dessinés et peints de différentes manières.Respectueusement ou, plus souvent, surtout du côté espagnol, méchamment, avec une touche paternaliste et raciste. Petite histoire de cette guerre iconographique.
Depuis 1830, année de l’occupation de l’Algérie par la France, la presse, le monde de l’édition et les affiches commencent à croquer de «l’indigène». Cet intérêt se porte en premier sur l’Algérien, nouvellement colonisé, puis va s’étendre rapidement au Marocain, et ce à partir de la guerre franco-marocaine de 1844. Lors de ce conflit, les peintures, aquarelles et dessins en noir et blanc représentaient le Marocain d’une manière presque neutre. Un champ de bataille, celui d’Isly, avec des combattants des deux bords dans le feu de l’action ; ou bien un paysage montrant l’impassibilité des Marocains en armes, certes, mais en position de spectateurs durant le bombardement de Tanger par la flotte française le 6 août 1844.
Par Adnan Sebti
Lire la suite de l’article dans Zamane N°112 (Mars 2020)