Dans sa vie quotidienne, ses codes, ses règles, Fès raconte à elle seule tout le Maroc ou presque. Depuis l’époque de sa fondation, dans le Moyen Âge…
Fès est certainement l’archétype de la vie citadine et du mode urbain au Maroc et dans le Maghreb, par opposition aux sédentaires des hameaux (Ksours, Ighrems, dans les oasis ou le Souss), aux transhumants (Gharb, Chaouia, Rhamna) avec leurs huttes (Nouaïl, Tnaker) ou leurs constructions en pisé (Tabia), sans oublier le Sahara avec ses tentes, sa culture et son éthos. C’est Fès qui a donné le ton au monde urbain et fixé les normes de la vie citadine, éclipsant même Marrakech ; mode que l’on trouve par ailleurs à Salé, Ksar el-Kébir, Safi, à moindre mesure Tétouan, voire dans des petits centres comme Bejaâd (ou Boujad). Mais être Fassi est un état d’esprit, comme le disait les frères Tharaud, résultat d’un long processus historique.
Le Fassi, avec son mode de vie et de pensée, n’est-il pas le creuset de plusieurs apports ? Ne tient-il pas de l’Arabe sa noblesse, de l’Andalous son raffinement, du Kaïrouanais sa dextérité, du Juif son astuce et de l’Amazigh sa ténacité, comme le dit Roger Le Tourneau ?
Par Hassan Aourid
Lire la suite de l’article dans Zamane N°104 (Juillet 2019)
Bonjour
est-il possible de lire l’article en entier. Je n’ai pas retrouvé l’édition de juillet en kiosque.
Bonjour,
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Merci