Des années-lumière. C’est ce que l’industrie automobile semble avoir parcouru. Son histoire remonte à 1668, à Pékin. Ferdinand Verbiest, Belge de son état, fabrique un petit véhicule à vapeur pour amuser l’empereur de Chine et sa cour. Au sens étymologique propre, ce sont les prémices de l’automobile, qui signifie « qui se meut par soi-même ». Petit à petit, cette idée fait son chemin dans plusieurs pays européens, en Angleterre surtout, puis en France, qui commercialise en 1873 sa première voiture à vapeur, baptisée L’Obéissante, capable d’embarquer douze personnes et de rouler à une vitesse de pointe de 40 km/h. En parallèle, la technique progresse, grâce à la volonté et l’acharnement de dizaines de chercheurs et de savants (presque fous) : le moteur à explosion, le pyréolophore développé par les frères Niepce, son successeur le moteur à combustion interne (dont le moteur Diesel), en sont quelques exemples. Et c’est finalement en 1884 que la première voiture mue par un moteur à combustion interne 4 temps à pétrole est brevetée et inventée par deux savants : Édouard Delamare-Deboutteville et Léon Malandin. Une industrie est née, et elle fera beaucoup de chemin.
Par Nina Kozlowski
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