L’évaluation de la situation des droits de l’homme au Sahara et dans les camps de Tindouf nécessite une approche qui prendrait en compte autant la réalité de ces droits que le rôle des acteurs concernés par cette question. Retour sur le discours lié à la question des droits de l’homme pendant les quinze dernières années dans ces régions.
Malgré la profusion desdiscours sur la situation des droits de l’homme au Sahara pendant plus de quinze ans, on peut affirmer aujourd’hui qu’au niveau du diagnostic, il est toujours impératif de cerner la réalité et la taille des problèmes dans leur interaction avec les défis qui s’imposent à la région. Au niveau de l’État et de ses institutions, il importe de reconnaître qu’au cours des quatre dernières décennies l’effort de développement a été remarquable, tant au niveau des infrastructures de base (routes, électrification, approvisionnement en eau,…), qu’au niveau des prestations sociales comme l’enseignement, la santé et l’emploi, en plus du rôle de l’État-providence dans les territoires du Sud, en comparaison avec le reste du pays.
Le discours politique du Polisario
Toutefois, ces efforts louables dans les domaines économique et social ne sont pas toujours accompagnés par la même dynamique quand il s’agit des droits et des libertés qui sont à la base de tout développement soutenu, de justice sociale et de citoyenneté active. En effet, les politiques des gouvernements successifs ont toutes été marquées par des déficiences, des réticences et des maladresses, quand il s’agissait d’adopter des mesures concrètes de nature à assurer une plus grande intégration et participation au niveau local.
Par Khadija Marouazi
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