La vie et le parcours de Mohamed Laghzaoui ont été marqués par plusieurs épisodes énigmatiques, dont celui de la sanglante fusillade qui a éclaté chez lui, alors qu’il était le grand patron de la police marocaine au lendemain de l’Indépendance.
L’un des hommes les plus puissants du Maroc au sortir du Protectorat était à coup sûr Mohamed Laghzaoui. Richissime homme d’affaires bénéficiant de la confiance de Mohammed V, il était surtout le premier et puissant chef de la police marocaine, la Sûreté nationale. C’étaient les premières années de l’indépendance, une période très trouble de l’histoire du Maroc durant laquelle l’Istiqlal, parti dominant et hégémonique auquel appartenait Laghzaoui, lance une campagne de liquidations physiques contre ses adversaires politiques, dont des résistants de la lutte nationale pour l’indépendance, en visant en particulier les militants, cadres ou simples activistes, du Parti de la démocratie et de l’indépendance (PDI, Hizb Choura Wal Istiqlal) et dans une moindre mesure les sympathisants du Parti communiste marocain (PCM).
Le jeudi 17 janvier 1957, a lieu un grave incident dans la résidence officielle du nouveau directeur de la Sûreté nationale, appelée également police chérifienne. Cet épisode n’a jamais été rendu public et reste aujourd’hui encore un mystère. Ce jour-là, des hommes armés s’affrontent à l’intérieur de la résidence du premier flic du pays, utilisant des armes de poing, des pistolets et même des grenades. La fusillade dure jusqu’à l’arrivée de renforts de la police qui encerclent la maison.
Par Adnan Sebti
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