Au Maroc comme en Europe, la mise en valeur d’un art propre et pudique a traduit, avant tout, le malaise de la société et le recul de l’intellect.
Les débuts du XXIème siècle au Maroc porteront la marque d’un retour sur des thèses de pensée du XIXème siècle. Les traditionalistes ont érigé des modèles de société qu’ils sont allés chercher dans le passé de la culture locale. Tous les aspects de la vie du Marocain se sont trouvés sous le regard inquisiteur des prêcheurs, donnant ainsi aux jeunes des arguments qu’ils disent tirer des textes sacrés (Coran et Hadith).
Les costumes, les postures, les contacts entre les gens, la manière de prier, de manger, de célébrer les fêtes, de se distraire : tout devait être conforme à un dogme qui ressemble plus ou moins à l’Islam courant dans les textes classiques. Ils ont baptisé ce genre de comportement « modèle marocain » (Tamaghrabit). À travers une série d’exemples, il apparaîtra qu’il s’agit d’un problème social beaucoup plus qu’idéologique.
Par Moulim El Aroussi
Lire la suite de l’article dans Zamane N°104 (Juillet 2019)