De la folie. L’idée d’une Marche verte avait surpris plus d’un, tant au sein de la presse que de la communauté internationale. Retour sur un événement qui, 44 ans plus tard, continue d’étonner (et d’épater) le monde.
Il y a 44 ans, donc, le défunt roi Hassan II organisait une Marche verte gigantesque, rassemblant plus de 350.000 personnes qui allaient franchir la frontière séparant le Maroc de son Sahara, qui venait à peine de se défaire de la « souveraineté » espagnole. Surprise dans le monde entier, et même stupéfaction. Car beaucoup n’avaient rien vu venir. Dans la suite, et très rapidement, le projet se révèle être un coup de maître de Hassan II. Le souverain poursuit, pratiquement dans le même temps, d’âpres négociations auprès des organismes internationaux, pour affirmer la souveraineté nationale sur un territoire cher au cœur de tous les Marocains. Derrière la Marche verte, il y avait tout d’abord un contexte. Et il était loin d’être anodin : à la même année de la tenue de la Marche verte, la Cour internationale de Justice (CIJ) avait préalablement publié son avis consultatif sur le Sahara, répondant aux questions posées par le Maroc. La CIJ avait émis, comme réponses, que le Sahara n’était pas une terre sans maître et que les tribus qui y vivaient étaient tenues par le lien d’allégeance aux sultans du Maroc.
Par Younes Messoudi
Lire la suite de l’article dans Zamane N°108 (Novembre 2019)