L’histoire des Résidences de France au Maroc, qui sont un condensé des rapports étroits entre les deux pays, offrent un équilibre quasi-parfait entre tradition ET modernité.
C’est en 2015 qu’un concours international d’architecture a été lancé pour le projet de réhabilitation de la Résidence de France et des trois villas consulaires à Rabat. Ces bâtiments sont les logements des plus hauts dignitaires de la diplomatie française au royaume chérifien et accueillent les personnalités et évènements importants des relations franco-marocaines. Livré en 2020, ce projet, qui a été finalisé par une entreprise marocaine, fut l’occasion de redécouvrir des bâtiments classés patrimoine culturel de l’Etat français pour leur qualité architecturale, et qui font quelque part aussi la fierté de l’État Marocain. Retour sur les Résidences de France au Maroc.
Une simple représentation
Flashback. Quand Lyautey arrive au Maroc en 1912, il fixe la capitale du royaume chérifien à Rabat où seront établies les fonctions du nouvel État. Rabat présente plusieurs avantages. D’abord celui d’être située sur la côte et de faciliter les communications extérieures ; c’est une ville calme à contrario de l’effervescente Casablanca où de nombreux européens se sont déjà installés depuis 1907. À mi-chemin entre les territoires du Nord et du Sud, Rabat est plus «maitrisable» que Fès la turbulente, qui avait mis à mal le protectorat naissant en Avril 1912. En cette année, la représentation française à Rabat est un simple vice-consulat dans une maison à un étage, de style arabe, qui s’élève sur les bords du fleuve Bouregreg.
Par Merouane Zouaoui
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