L’esclavage n’est pas qu’une sombre page de notre histoire. Si les longues colonnes d’esclaves enchaînés sont une image révolue, le phénomène subsiste aujourd’hui sous d’autres formes et dans de nombreux pays.
« État, condition de ceux qui sont sous une domination tyrannique; asservissement, servitude, dépendance étroite de quelqu’un à l’égard de quelque chose ou de quelqu’un; activité qui impose une sujétion ». L’esclavage est ainsi défini par Larousse. Au Maroc, l’esclavage moderne est régulièrement pointé du doigt par de nombreuses ONG nationales et internationales. Selon l’index global de l’esclavage, élaboré en 2016 par la fondation Walk Free, le royaume est classé à la dix-huitième position des pays où sévit le plus ce fléau. Selon ce rapport, près de 220.000 Marocains sont considérés comme victimes de l’esclavage. Un chiffre d’autant plus alarmant que de nombreux mineurs sont concernés par cette pratique. Au-delà des chiffres, la réalité de cet esclavage moderne fait partie de notre quotidien, et certaines catégories sociales sont plus fragiles que d’autres face aux risques de servitude et d’exploitation. Comment ne pas penser au cas des « petites bonnes » qui échappent à toute législation ?
Par Sami Lakmahri
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