Amis et frères d’armes, Mehdi Ben Barka et Henri Curiel ont en commun d’avoir voué leur vie à la lutte contre le colonialisme et pour l’émancipation des peuples. Une vie qu’ils ont perdue très tôt, tous deux assassinés dans des conditions mystérieuses.
Quand on étudie de près les biographies des deux hommes, on est frappé par le parallélisme qui caractérise leurs courtes vies. Mehdi Ben Barka est assassiné à Paris le 29 ou 30 octobre 1965. Henri Curiel rencontre le même sort dans la même ville treize ans plus tard. Les conditions de leur disparition demeurent non élucidées à ce jour. Mais ce n’est pas la seule ressemblance entre les destins des deux personnalités. Un livre de l’historien René Gallissot, Henri Curiel : Le mythe mesuré à l’histoire, réserve plusieurs chapitres et sections aux chemins croisés des deux célèbres disparus et à leur action internationale commune en faveur des mouvements de libération des peuples colonisés ou qui viennent de sortir du joug colonial pour tomber sous l’emprise du néocolonialisme. Tous deux s’engagent pour l’indépendance de l’Algérie, pour la cause palestinienne et pour la libération de l’Afrique noire.
Henri Curiel est un juif d’Egypte, un marxiste bon teint, un révolutionnaire qui se jette corps et âme dans la défense des mouvements progressistes, aussi bien nationalistes que sociaux, dans l’hémisphère sud. Son énergie débordante, son activisme, son courage physique et son idéalisme panhumaniste le rapprochent du fondateur de l’UNFP.
Par Maâti Monjib
Lire la suite de l’article dans Zamane N°26