Mohamed Saïd vit à Casablanca. Il a 41 ans et il est membre du Centre d’études et de recherches en sciences humaines. Pour Zamane, il a accepté de parler, à visage découvert, de sa foi et de son combat.
Vous étiez musulman pratiquant, vous êtes devenu chrétien. Quel a été la nature du cheminement qui vous a amené vers Jésus ?
Je suis devenu chrétien en 2000. J’avais 24 ans. Mais j’ai commencé à m’interroger sur ma foi et ma spiritualité dès 1996 quand j’avais 20 ans. La décision de Hassan II de dispenser les musulmans marocains du rite du sacrifice (Aïd Al Adha) m’avait profondément choqué. Comment un leader politique, qui plus est Commandeur des croyants, peut décider par lui-même du comportement et de la conduite religieuse de millions de croyants sans demander à qui que ce soit son avis ? Où est la foi dans tout cela ? Comment croire en Dieu et suivre la décision d’un humain comme s’il s’agissait d’un ordre divin ?
Mais le rôle du pape à ce niveau est encore plus important et a un impact sur le plan canonique encore plus décisif que le Commandeur des croyants ?
Oui, c’est vrai. Mais je ne suis pas catholique.
Propos recueillis par Maâti Monjib
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