Dans la presse ou sur Twitter, il n’hésite pas à soutenir la candidature marocaine pour la Coupe du Monde 2026. Pour Zamane, l’ancien président de la FIFA explique, entre autres, les raisons de son soutien et revient sur les précédentes candidatures du royaume.
La Coupe du Monde va démarrer dans quelques jours. Vous avez été personnellement invité par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine. Serez-vous bel et bien présent ?
Oui bien sûr, c’est une invitation du chef de l’Etat, et lorsqu’un chef de l’Etat invite, on honore cette invitation. Je serai en Russie, on est en train de préparer le voyage pour savoir à quel endroit et quand je m’y rendrai précisément ; j’attends les dispositions russes. Une chose est déjà certaine, le 22 juin, je participerai à un grand symposium sur le sport international et olympique à Sotchi. J’y serai car je suis l’un des keynote speakers.
Avez-vous déjà un pronostic ?
Oui, j’ai fait un pronostic, non pas comme président de la FIFA, mais comme connaisseur du football que je suis depuis mon plus jeune âge et continue d’être. J’ai donc un trio gagnant qui est composé, dans l’ordre alphabétique et non pas l’ordre d’arrivée, du Brésil, de la France et de l’Allemagne. Les Français sont bons. On parle aussi de l’Espagne, certains bookmakers l’ont mise en premier. J’ai regardé la composition de l’équipe, je dois dire qu’elle est un peu âgée, il y a beaucoup de seniors ou de vétérans. Le football est si rapide aujourd’hui qu’il faut rester jeune.
À partir de 2026, la Coupe du Monde sera élargie à 48 pays ; le but étant de permettre la participation des plus petites nations. Que pensez-vous de cette réforme ?
Je pense que ce n’est pas une bonne idée d’augmenter le nombre de participants. Naturellement, l’Afrique et l’Asie ont applaudi parce qu’elles pourront avoir plus de participants, mais je crois que nous aurions dû essayer de faire une meilleure répartition sur les 32 pays, parce que 48 c’est quand même beaucoup. Mais bon, maintenant c’est décidé. Ce que je n’aime pas du tout en revanche dans cette nouvelle Coupe du Monde, c’est le format qu’ils ont choisi : 16 groupes composés de 3 pays. On a déjà essayé ça lors de la Coupe du Monde de 1982, qui a eu lieu en Espagne. Et on a vu que ce n’était pas bon. Dans un groupe à trois, si un seul pays est qualifié, ou même deux, il y a toujours un spectateur. Par conséquent, cela ouvre la porte à un certain nombre de tentations, que je n’ai pas envie de commenter plus que ça …
Propos recueillis par Nina Kozlowski
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