Où il est question de mémoire, de culture et de Casablanca. Celui d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Ecrire sur la culture à Casablanca, et précisément la politique culturelle de la plus grande ville du Maroc, ne serait-il pas répéter encore ce qui a déjà été dit, à maintes reprises, à propos de l’état de la culture au Maroc, dans les pays arabes, africains et, généralement, tous les pays qui n’arrivent pas à franchir le pas du développement structurel, exactement par manque, entre autres, de politiques culturelles répondant à cet objectif ?
Dans un premier temps, je me suis demandé à qui ce texte devait s’adresser ? Aux élus municipaux, au maire, au gouvernement, aux artistes, aux professionnels de la culture, aux lecteurs tous azimuts… Finalement j’ai choisi de m’adresser à mes enfants, pour leur dire que leur père, avec d’autres, ont essayé. Et que nos décideurs ont décidé, tout seuls, qu’ils doivent savoir ce qu’un enfant va jouer, quels textes et quelles mises en scène, avant qu’il apprenne à pratiquer le théâtre. Comme une manière de contrôler ce qu’il n’a pas encore l’intention de faire. Il faut dire à nos enfants que nous avons tenté, maintes fois, de convaincre nos responsables municipaux que la culture, pour une grande ville, est un moyen d’attirer l’investisseur et le touriste, de permettre aux habitants de passer, de temps en temps, à autre chose dans leurs vies quotidiennes. Qu’elle a même une utilité sociale, dans les liens qu’elle tisse et dans la mise dans l’espace public, d’une manière ludique et pacificatrice, des questions qui risquent si elles sont traitées autrement ou pas du tout, de compromettre la sérénité et la sécurité d’une communauté.
Par Aadel Essaadani
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