Voyage au cœur de la mythique Siwa, oasis égyptienne près de la frontière libyenne, dont les habitants parlent le siwi, une variante de l’amazigh.
De toutes les oasis d’Afrique du Nord, celle de Siwa est la plus mythique. Elle l’est, parce qu’Alexandre Le Grand y avait reçu son sacre des prêtres dans son oracle juché encore sur le monticule d’Aghormi, en 331 avant notre ère, et qui abritait le panthéon du dieu Amon, l’ancêtre du monothéisme que les fidèles des trois religions monothéistes honorent par la prière « Amen ». Elle l’est par sa beauté époustouflante, sa végétation luxuriante, ses lacs nombreux, ses sources abondantes et ses dunes magiques. Les anciens Egyptiens l’appelaient Pnta, qui veut dire paradis perdu. Elle est mythique par cette jonction, encore palpable, entre le monde égyptien ou pharaonique, et celui maghrébin ou amazigh. Dans l’imaginaire islamique, elle est présente dans la célèbre ode « burda » de Bossairi, panégyrique du prophète, où les sources de Siwa qui ne tarissent jamais, avaient pourtant tari, annonçant le grand évènement de la naissance du prophète.
Par Hassan Aourid
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