Le conflit armé au Sahara a été une véritable épreuve pour les Forces armées royales. Entre victoires et défaites, héros et victimes, ces dernières ont fait montre d’une maîtrise dans une guerre d’usure menée par l’Algérie et l’hôte de Tindouf, le Polisario.
La Guerre des Sables, opposant le Maroc à l’Algérie, marque la première mise à l’épreuve réelle des Forces armées royales. Le 28 octobre 1963, après une série d’accrochages répétés et une rencontre entre délégations en prévision d’une réunion au sommet entre chefs d’État, un affrontement ouvert éclate entre les deux pays. Sans expérience, formés aux seules techniques de guérilla contre les troupes françaises, les membres de l’armée algérienne essuient une défaite cuisante face à une armée marocaine plus rodée. Ahmed Ben Bella écrivait dans ses mémoires en 2009 : «Notre jeune armée, tout juste sortie d’une lutte de libération (…) fut attaquée par les forces armées marocaines sur le terrain qui lui était le plus défavorable. Elle ne pouvait qu’utiliser les seules méthodes qu’elle connaissait et qu’elle avait éprouvées lors de la lutte de libération : c’est-à-dire la guerre deguérilla».
Tirs sporadiques et guerre éclair
Fin septembre 1963. Hassan II et le général Mohamed Oufkir décident d’envoyer des unités pour reprendre Tinjoub et Hassi Beïda, au cœur du territoire confisqué par les Français. Le 2 octobre, l’armée algérienne réplique et s’empare de Tinjoub, Ich et Hassi Beïda, avant que les troupes marocaines, commandées par le général Driss Ben Omar El Alami, ne les reprennent peu après.
Par Mounir El Figuigui
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