Imaginez une énorme créature de trois mètres de long avec un bec de canard. Elle n’est pas le fruit d’un scénariste de science fiction, mais la dernière découverte d’une équipe de paléontologues au Maroc. Ce dinosaure n’avait jamais été inventorié dans le répertoire dédié au Jurassik. C’est une nouvelle fois dans les mines de l’OCP à Sidi Chennane, dans la province de Khouribga, que des fossiles de «Ajnabia Odysseus» ont été exhumés. L’analyse de ces vestiges par des chercheurs du Miler Center For Evolution de l’Université de Bath, en Angleterre, suscite l’intérêt de la communauté scientifique depuis la récente publication des résultats dans la revue scientifique Science Directe. Outre les particularités physiques de l’animal, qui a vécu il y a 66 millions d’années, ce sont les déplacements de cette espèce qui intrigue les spécialistes. Nour-Eddine Jalil, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), basé à Paris est l’un des scientifiques ayant participé à cette découverte. Dans un entretien accordé à la MAP, il explique que «les dinosaures à becs de canard sont surtout connus en Amérique du Nord et se sont répandus en Amérique du Sud, en Asie et en Europe. A l’époque, l’Afrique était un continent insulaire séparé des autres continents par de vastes océans». La découverte du spécimen sur le sol marocain «défie les règles de la distribution des faunes terrestres». Elle augure donc de nouvelles théories et rend les océans de l’époque pas si infranchissables.
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